mardi 30 août 2011

Le Canyon de Colca


27/08/2011 -- Le réveil sonne 4h30, je commence doucement à me préparer.

Mirtha se lève à 5h pour m’appeler le taxi, c’est sympa.

Une fois dans le taxi le trajet est plutôt rapide et j’arrive au terminal avec pas mal d’avance.

Je prends un petit déjeuner avec café et gâteau avant de mon dans le bus.

Le bus n’est pas très ponctuel, on part avec près de 15 minutes de retard. Mais bon sur un trajet de presque 6h ça ne compte pas !
Le bus est un vieux coucou avec des sièges légèrement inclinables, inclinables ou pas du tout inclinables en fonction de la place choisie.

On se met en marche sur une belle route asphaltée.

Le film diffusé pour passé le temps est un film français "L'Immortel" avec Jean Reno, Kad Merad, Marina Foïs et Jean-Pierre Darroussin. Non, non ce n’est pas un film drôle mais bien un policier dans le milieu marseillais. Tout ça doublé en espagnol bien entendu !

Arrivé à Chivay, le bus marque un arrêt de 20 minutes puis se remet en route. On arrive sur une route non asphaltée, carrément défoncée. On s’arrête toute les 15 minutes pour prendre ou descendre les locaux. C’est leur seul moyen de transport !

Je dois descendre à Pampa San Miguel, je demande donc au chauffeur de m’y arrêter.
Pampa San Miguel est bien une pampa, une sorte de grande étendue avec pas grand chose dessus, au bord d’un grand précipice,  le fameux canyon de Colca !

La vue est saisissante ! Je vais prendre mon déjeuner depuis le mirador avec une vue à couper le souffle mais pas la faim !! ^^
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Le chemin qu’il faudra emprunter, à flanc de montagne, et qui descend, descend, descend …
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La photo, depuis le mirador.
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Déjeuner terminé, j’arpente le chemin pour descendre dans le canyon.
Le dénivelé est vertigineux, descente de 3h d’après ce qui est prévu. Mais je suis en forme et plutôt à l’aise !
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On aperçoit au loin l’oasis de Sangalle, qui sera la dernière étape avant la montée.
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A un moment une grosse tête de mort sur un rocher averti le randonneur d’un chemin alternatif dangereux.
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Je continue sur le bon chemin ! :)
Enfin, sur celui qui parait le plus sûr … pas si sûr quand on voit la tête qu’il a !
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Déjà on commence à distinguer le fond de la vallée, encore quelques efforts et j’y serai !IMGP8823

 Quand je regarde en arrière, ça reste impressionnant, et dire que ce n’est pas fini.IMGP8828

1h40 après mon départ j’arrive enfin en bas, au petit pont suspendu.IMGP8829

Pas mal comme performance mais les genoux vont me le faire payer demain !
Le chemin remonte ensuite un petit peu.
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Et enfin la casa de Roy apparait. C’est mignon comme tout et très propre. Il n’est pas très tard dans l’après midi, je pourrai continuer la randonnée mais un peu de farniente ça ne fait pas de mal !
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Je fais donc la sieste sur le banc de pierre proche de la case de vie.

Un couple espagnol/suisse s’arrête pour s’approvisionner en boisson fraiche. A S/.6 la petite bouteille de Coca, ça fait cher, on sent bien qu’on est dans un endroit ravitaillé par les condors et avec beaucoup de touristes !
Le couple va faire l’ascension du Misti à la suite de leur randonnée dans le Canyon de Colca. Comme moi !

Je flâne jusqu’à l’heure du diner quand la nuit montre son nez. Et ici pas d’électricité, ça sera diner aux chandelles. Une simple soupe et des légumes. Pas très rassasiant, j’espère que le petit déj’ sera plus copieux!

Dans la case à manger, il y a aussi 2 péruvienne. Elles travaillent en fait à Lima et testent un “tour” qu’elle vendent à leur client.

Après manger je reste un bon moment à observer les étoiles. C’est impressionnant comme le ciel est étoilé, et la voie lactée est très marquée.
J’en ai même pris une photo (à observer le soir plutôt que le jour).
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Et avant de me coucher une petite séance de peinture de lumière dans la case à manger. :)
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28/08/2011 –- Aujourd’hui l’étape n’est pas très longue pour rejoindre l’oasis de Sangalle. Je vais donc faire un crochet par Tapay pour aller voir quelques ruines dans le coin. Le petit déjeuner est beaucoup plus copieux que le diner de la veille, et heureusement car il va me falloir de l’énergie.
Le chemin pour Tapay est plutôt raide. On peut observer sur le bord les fleurs d’Arequipa.
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Au loin on aperçoit la sinueuse descente vers le fond du canyon de la veile.
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Après une petite heure j’arrive au village de Tapay.
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Je questionne les habitants sur le chemin vers les ruines. Ils sont tous formels : sortir du village par la droite et prendre le chemin qui descend légèrement.
C’est donc ce que je m’empresse de faire :)
Je m'aperçois que j'ai oublié ma serviette de bain, mince, je vais devoir redescendre et remonter ! :(
Le chemin des ruines semble particulièrement long, s’enfonce dans les catus.
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Les 20 minutes promises par les villageois sont déjà passées à 45 et toujours rien.

J’arrive enfin à un …
… cul de sac et je dois me résoudre à rebrousser chemin.

Je repère un embranchement en amont qui semble descendre au milieu des cactus.
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Le chemin a l’air dégagé alors je descends plutôt que de remonter vers Tapay. De tout façon je devrais redescendre pour ma serviette de bain !

J’arrive après une bonne demi heure sur le chemin de la montée. C’est tout naturellement que je redescends vers la Casa de Roy.

La famille est un peu surprise de me voir. Je retrouve intacte ma serviette sur le séchoir.
La mère de famille m’offre un fruit de forme bizarre et vert. Le Chirimoya, c’est très juteux, très sucré et plein de pépins. Mais c’est très appréciable après toute la route faite pour pas grande chose !

Je me remets en route pour Sangalle.

De grands arbres bordent me sentier.
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Et ça se remet à monter, doucement dans un premier temps, puis après le passage d’un mini pont suspendu, ça monte raide !
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Le village de Cosñihua parait à une éternité. Enfin à l’endroit le plus raide, on entend couler de l’eau, un lavoir, le village, le voilà, avec un señora qui attend pour vendre des boissons fraiches hors de prix. Futée !

Je me repose un peu à l’ombre, histoire de souffler. Un gamin vient me voir et veut jouer avec mes bâtons de marche. Ca l’amuse bien, il en faut peu !

Je me remets en route. Il est 12h et la faim arrive. Je vais bien attendre encore un peu, d’autant que le sentier est plat désormais.
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Je traverse un nouveau village, puis au loin on aperçoit l’oasis.

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Encore une coulée de jambes et j’y serai, mais les genoux fatiguent  à la différence de la veille.

Ca commence à descendre et à descendre sec. Malgré la faim les genoux sont toujours un frein à cette descente infernale.

J’arrive proche des premières cabanes de l’oasis.
Un petit canal amène de l’eau vers la bourgade. L’eau est tiède, presque chaude !

Je vois une première auberge. Ca a l’air sympa avec une grande piscine et de jolis cabanons.
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Je demande s’il est possible d’y loger et surtout d’y manger, je crève la dalle !

Pas de problème, je suis installé dans un petit bungalow de 4 lits. Le confort est sommaire mais ça me va.
Pour le repas il faudra attendre un dizaine de minute.

Encore une fois pas de viandes, un repas végétariens avec légumes (carottes) et riz. Ensuite une petite sieste.
Au réveil, la chaleur me donne envie de plonger une tête dans la piscine.

L’eau est super bonne, et ça fait du bien de nager, ça assouplit. Et dire qu’avant de partir je faisais près de 3h de natation par semaine …
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Cette séance est aussi l’occasion de la rencontre d'un groupe d'allemands, belge, péruvien, et français qui viennent d’arriver à l’oasis après un parcours plus exotique et plus long par Fure.

Le soir on mange tous ensemble un menu encore une fois végétarien avec un soupe et des spaghettis à la sauce tomate.

Après le repas séance peinture lumineuse avec un mot contenant autant de personnes que le groupe.
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Ensuite nous allons vers l’auberge d’à côté pour gouter à leur bar. On se retrouve alors autour d’un feu de bois à boire quelques bières.

Je ne fais pas long feu car demain je dois me lever à 4h00 pour remonter le canyon jusqu’au village de Cabanaconde.

Soirée bien sympathique en tout cas ! :)


29/09/2011 -- Levé 3h30 avant le réveil, je décide de faire fiça pour remontée sur Cabanaconde.

La nuit est profonde sans lune en l’espace d’une minute je vois plusieurs étoiles filantes.
Pas un chat aux alentours.

A 4h, je commence à monter, monter, et encore monter, c’est long et particulièrement difficile de bonne heure comme cela.

Le soleil commence à pointer son nez vers 5h.

J’arrive à proximité du village vers 6h. J’arrive sur la placette vers 6h15 ce qui me laisse le temps de prendre un petit déjeuner sur la place du village d’où partent les bus. J’ai pris mon billet pour 6h30. Optimisation du temps !

Assis au café je sirote mon café doucement pour me réchauffer. Il est bientôt l’heure, je vais donc payer, mais avant cela je décide de poser ma balise à l’entrée de l’échoppe pour indiquer la fin de la randonnée.

En à peine 30 secondes je paye et ressors, et plus de balise !
On m’a volé ma balise !!!!
Une dame à l’entrée de l’échoppe a vu un gars qui lui a demandé si ça lui appartenait et est parti avec.

Me voilà donc à la recherche de ma balise alors que mon bus est sur le point de partir. Je demande un peu de compréhension au chauffeur pour attendre un petit peu.
J’arpente une rue, demande aux gens s’ils n’ont pas vu un gars avec un truc orange à la main. Mais rien.

On m’oriente vers la radio locale pour passer un message, on sait jamais ça pourrait marcher.

Je vois mon bus partir, arf ! Il y en a d’autres mais je n’avais un billet que pour celui de 6h30 …

J’arrive au studio de la radio locale, elle est sur la place du village c’est donc pratique. J’explique mon cas et l’animateur me demande S/.3 pour passer l’annonce. Je le regarde estomaqué! Il ne demande qu’une Sole finalement. Mais quand même.

Je repars à la recherche de l’homme qui a volé la balise.
Je tombe sur un policier qui fait ses emplettes en uniforme. Je lui explique ma situation.
Il m’explique qu’il lui faut au moins le numéro de série de l’appareil. Ca je ne le connais pas par cœur mais le site de SPOT lui le connait.

On se dirige donc vers le seul locutorio internet du village, mais celui ci est fermé. Pas grave le policier demande à la propriétaire de l’ouvrir.
Me voilà alors à ramer avec un accès internet lent pour récupérer le numéro de série de la balise SPOT. Je tente également d’appeler par Google le service de SPOT pour désactiver la balise, car si le voleur appuie sur le bouton SOS, c’est un hélico qui va partir à ma recherche ! En vain je n’arrive pas à les contacter car le PC sur lequel je suis n’a pas de micro. Et mes tentatives depuis mon mobile français sont également vaines car une fois passé les étapes touche 1 touche 5 aucun opérateur ne décline répondre après 10minutes !

Nous voilà donc direction le commissariat pour prendre ma déposition. Le policier est sympa, il se propose s’ils retrouvent la balise de me la ramener à Arequipa dans 2 jours car il a un déplacement là-bas.
La déposition effectuée, je parlemente avec la compagnie d’autobus pour me faire rembourser. Ca n’est pas facile mais j’obtiens gain de cause.

En patientant sur la place du village, je me rends compte que j’ai laissé mes lunettes de soleil dans la douche de l’auberge de Sangalle ! Arf!! Quelle journée de m.... !

Enfin je prends le bus pour Arequipa, celui de 12h30. Ca va être juste pour réserver l’ascension du Misti !
Le bus est vraiment rempli. Et en chemin on arrête pas de s’arrêter pour prendre des locaux. Les sièges sont remplis, et les rangées debout sont également pleines. Ca s’entasse pour rejoindre le prochain village ou bien la ville de Chivay.

Plus de 3h sont nécessaires pour rejoindre Chivay.
Je meurs de faim et achète des Empanaditas lors de l’escale de Chivay.
Dehors, le temps est bizarre, le vent soulève un nuage de poussière important, on n’y voit presque plus rien. Ca ne dure pas mais c’est vraiment impressionnant.

Après une bonne demi heure, le bus repart pour Arequipa par les moult virages qui nous font remonter vers 4500m.

Le bus traverse des étendues désertiques avec des troupeaux de lamas et d’alpagas.

A une petite heure d'Arequipa, le bus stoppe. Sans raisons apparente, il semble que tous les véhicules soient arrêtés à un point particulier. Au bout de 15 minutes le chauffeur ouvre la porte pour que les gens puissent prendre l’air.
C’est en fait plus d’une heure que le bus va devoir patienter. C’est un convoi exceptionnel avec des camions de la largeur de la route qui  s’arrêtent au niveau du barrage de police.

Nous voilà repartis, enfin ! Mon ascension du Misti semble de plus en plus compromise. Si l’agence ferme ses portes tôt je ne pourrait approcher le Misti. :'(
En plus aucune couverture réseau pour téléphoner.

On approche d’une bourgade avec du réseau. Je décroche mon téléphone pour appeler l’agence, pas de problème il y a de la place et ils sont ouverts jusqu’à 20h30 !

Arrivé à Arequipa je file dans un taxi pour Quechua Explorer, l’agence qui propose le Misti.
Pas de souci pour réserver ma sortie, en plus en expliquant ma journée de m.... la patronne me fait une réduction de 10 Soles !

Avec tout ça je suis en retard pour rejoindre Mirtha. D’autant que je dois faire quelques courses pour le Misti (barres de céréales, picnic du premier et du dernier jour).

Bref j’arrive vers 21h chez Mirtha qui m’attendait avec une de ses amies qui traveille au musée de la Recoleta.
Je suis gâté car j’ai droit à empanada, et Poulet moutarde accompagné d’un pastel de papas ! Miam, délicieux, ça rattrape la journée !

Au lit, car demain, c'est l'ascension du Misti, près de 5830m !

samedi 27 août 2011

Arequipa



24/08/2011 -- Il fait un peu frais le matin, la route rectiligne a fait place à de nombreuses courbes et un paysage de montagne bien joli mais aride.

Le bus arrive au terminal de bus Terrapuerto d’Arequipa. Enfin quelque chose de pratique et un lieu qui concentre toutes les compagnies de bus pour une ville (avant il fallait courir pour trouver où était le terminal de la compagnie). Enfin il existe 2 terminaux de bus mais ils sont à côté l’un de l’autre.

Mirtha est en excursion dans le canyon de Colca, je ne la retrouverai donc que ce soir. En attendant je laisse mon sac en consigne dans une des nombreuses échoppes du terminal. S/.1,5 c’est pas trop cher.

Ensuite taxi, direction le centre historique, c’est là que je compte déambuler la journée pour découvrir la ville à ma façon.
En S/.6 et 15minutes je me retrouve sur la Plaza de Arma. La ville en tout cas semble bien plus jolie que la plupart des villes péruviennes que j’ai déjà vues. Et elle porte bien le nom de “Ciudad Blanca” (ville blanche), avec une place d’armes très brillante et de beaux palmiers.
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Je profite de l’abondance de distributeurs pour retirer un peu d’argent. Puis passage à l’office du tourisme pour récupérer le plan de la ville et les bonnes combines de transport.

Et maintenant direction le Cusco Café, recommandé par le Routard, pour un bon café & petit déjeuner et une session internet. J’en profite pour faire une longue session de visioconférence Skype avec mes parents, les débits sont bons, ça marche du tonnerre !

Après presque 2h dans le café, je pars à la découverte de la ville. La rue piétonne pleine de commerces est vraiment agréable et abrite de beaux monuments coloniaux.
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Je pars à la recherche du cloitre de Santa Catalina, et je tombe sur des bâtisses de style et bien rénovées.
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Et là voilà l’église et l’entrée du cloitre.
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L’heure a déjà bien tourné, il est l’heure de manger ! Direction la ville de Yanahuara où d’après le Routard on y trouve des bonnes Picanterias (tavernes locales où on mange bien, en quantité et pour pas cher).
Sur le chemin, je découvre une petite placette avec des arches qui dominent la ville d’Arequipa et le volcan Misti (qui lui s’impose devant toute la métropole d’Arequipa).
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Je me délecte d’un fabuleux Rocoto Relleno, sorte de poivron épicé délicatement fourré de viande cuisinée, accompagné d’un “pastel de papa”, sorte de gâteau de pommes de terre au fromage. Un délice !

Je redescends sur la ville d’Arequipa, en prenant mon temps.
Le Misti est mystique, il domine toute la ville, on le voit de partout !
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L’après midi est déjà bien avancé. Je décide de prendre un bus pour me rendre au terminal de bus afin de récupérer mon sac en consigne. Assez facilement, sur les conseils de l’office du tourisme, je trouve sans problème le mini bus.

Mon sac est toujours en consigne, heureusement!
Je fais le chemin en sens inverse sans encombre mais plutôt en encombrant le mini bus ! :)

Arrivant sur la place d’Armes, je reçois un coup de fil de Mirtha. Elle est revenue du Colca et vient me chercher sur la place au coin de la rue Merced.

20 minutes plus tard, je découvre enfin Mirtha !

On prend un Taxi pour chez elle, et au surprise !, elle habite à côté de la petite place qui domine Arequipa !

Je m’installe confortablement dans ce qui sera ma chambre pour quelques jours. :)

Mirtha est super sympa, parle très bien français et italien, et est guide touristique pour les francophones et Italiens de passage à Arequipa. Elle connait très bien Simone et Geo, les voisins de mes parents à Attignat. D’ailleurs, je les remercie fortement de m’avoir laissé les coordonnées de mirtha ! :)

On part ensuite manger dans un restaurant d’Anticuchos, des brochettes de cœur de boeuf ! Un délice. Miam !

La journée est passée à une vitesse folle. J’ai besoin de repos après le trajet de nuit Nazca-Arequipa. Au lit !
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25/08/2011 -- Cette journée, Mirtha est occupée avec un groupe de touriste.

Cela ne m’empêche pas d’aller découvrir la ville. Je tarde un peu le matin après le petit déjeuner que Mirtha m’avait préparé.

Je commence par le Musée Santuarios Andinos, un des plus visité d’Arequipa qui présente des pièces découvertes après la fonte partielle de la neige du Volcan Ampato suite au réveil du volcan Sabancaya très proche.
On peut d’ailleurs y observer une momie superbement conservée, Juanita. Il s’agit en fait d’une jeune fille qui a été offerte aux Apus (dieux des montagnes) certainement suite à l’éruption de l’Ampato.


C’est la mieux conservée des momies découvertes sur l’Ampato.
Le musée expose les offrandes très bien conservées qui ont été également réalisées.

La visite s’est faite en français, et j’étais le seul touriste du groupe !

Le musée visité, je me dirige vers le marché d’Arequipa pour flâner et me rassasier.
En chemin je prends quelques clichés ! :)
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J’en profite également pour acheter les ingrédients du diner que vais préparer à Mirtha ce soir. Je trouve également le moule du quatre quart que je vais cuisiner. C’est d’ailleurs l’office du tourisme qui me renseigne sur le lieu où je peux trouver ce genre d’article. Une question qu’on a rarement dû leur poser. :)

La journée est passée à une vitesse folle. Je rentre chez Mirtha et me met en cuisine. Ce n’est pas très compliqué, une bolognaise, des spaghettis, et un quatre quart.

Bon j’ai pas visé juste pour les quantités, du coup la bolognaise était tellement grande en quantité que l’on a gardé le quatre quart pour le petit déjeuner du lendemain !

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26/08/2011 -- Aujourd’hui Mirtha sera mon guide pour la journée à Arequipa.
On part à pied pour le mirador de Yanahuara Carmen Alto. La vue sublime avec toujours le Misti.
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C’est apparemment un des points de visite des tours à Arequipa.

On en profite pour gouter aux jus de fruits qui sont préparés sur place avec des fruits de la région :
La Papaye d’Arequipa, une toute petite Papaye
Le Tumbo, une sorte de Maracuja long

J’ai préféré le Tumbo :). J’ai gouter aussi au Maca, c’est une racine qui réduite en poudre est très énergétique et pleine de vitamines et minéraux.


Le Mirador visité, on se met en route pour un autre point de vue de la Ville, le Mirador de Sachaca, qui est à l’autre bout de la ville. On prend bien entendu un combi pour nous y rendre. :)
La petite place de Sachaca est bien sympathique.
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On monte ensuite au Mirador pour prendre quelques photos.
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On redescend ensuite pour trouver un combi qui va nous ramener à Yanahuara. On attend pas mal de temps et aucun pointe le bout de son nez. Pourtant à 13h il devrait y en avoir.

Surgit alors le mini bus. On monte dedans et 2 minutes plus tard, le câble de l’accélérateur cède. Le mini bus ne peut plus repartir. Il va donc falloir attendre le suivant, et s’entasser dedans !

Vingt petites minutes plus tard, nous arrivons à Yanahuara pour aller déjeuner à la picanteria  “La Capitana”.

C’est un lieu très prisé des locaux et d’ailleurs je suis le seul gringo dans la salle. Nous prenons un Americano avec une Arequipeña (la bière locale). Le plat est énorme, mais ça ne m’empêche pas de le terminer et de terminer celui de Mirtha qui est calée !

Nous partons ensuite pour une petite promenade, ça va aider la digestion. Direction les “Tambos” anciennes bâtisses à l’entrée d’Arequipa qui ont été abandonnées et mal famées à un moment mais que le gouvernement d’Espagne a aidé à restaurer pour leur rendre leur beauté.

C’est vraiment très mignon et très tranquille, on y pénètre par une petite porte et là ça contraste beaucoup avec la rue animée. Ici c’est calme, ça respire la sérénité ! :)
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Ensuite direction la Plaza de Arma toute proche où l’on visite la Compania, une église jésuite avec une façade baroque qui intègre des représentations indigènes et une sacristie entièrement restaurée avec de nombreuses références à la forêt tropicale. A l’arrière on peut aussi se promener dans d’anciens cloitres qui abritent désormais boutiques et restaurants.
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Je laisse Mirtha qui a RDV, pour aller sur une autre visite.
Véritable petit village dans la ville, le couvent dominicain Santa Catalina est impressionnant par sa dimension. Des rues porte e nom de villes espagnoles. Chaque nonne avant sa propre cellule privative. On y trouve également de superbes patios, et des couleurs chatoyantes.
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La nuit est tombée quand je sors du couvent.

Je dois me rendre au terminal de bus afin de prendre mon billet de bus pour le canyon de Colca. Quelques minutes sur le trottoir et me voilà en route dans dans un combi.

Le bus de 1h du matin est plein, pas grave je prendrait celui de 6h30.

Je reviens rapidement chez Mirtha pour préparer mon sac pour le canyon Colca.
Je vais devoir me lever tôt, je ne fais donc pas long feu !


mercredi 24 août 2011

Nazca

Aujourd’hui, direction Nazca !

Je me lève et prends rapidement mon petit déjeuner dans la cuisine de l’auberge.

Je range mon sac pour être prêt à partir, puis retourne à la cuisine pour récupéré mon couteau qui séchait pendant ce temps là. Et là plus de couteau ! Je me le suis fait voler.

Arf ! Premier vol depuis le début du séjour.

Pas grave je prends une moto taxi pour rejoindre le terminal de bus de Soyuz !

Départs toutes les 30 minutes pour Nazca, c’est pratique, S/.11 le billet, pas cher.
Le bus part rapidement, et le méga système de vidéo de l’autobus se met à diffuser les Schtroumpfs le film (Pifutos en espagnol) mais la version piratée filmée dans un cinéma avec un son horrible où on ne comprends rien. Je mets donc l’iPod sur les oreilles. Pour les 2h30 de trajet ça va !

En chemin on traverse aussi bien du désert que d’immenses oasis.

J’arrive à Nazca au terminal de bus de Soyuz. La ville n’a pas l’air très grande.

Je me dirige vers le centre ville qui ne semble pas très loin. J’arrive à la Plaza de Arma pour trouver l’office de tourisme. Je veux en fait rejoindre l’auberge de Fernando qui connait Mirtha d’Arequipa (pour la petite histoire, Mirtha est une amie des voisins de mes parents avec laquelle je suis en contact depuis mon arrivée au Pérou, elle est péruvienne, je reviendrai plus en détail à Arequipa Sourire)

Je trouve Fernando qui est surpris de ma venue et se souvient très bien de Mirtha. Malheureusement son auberge est complète, mais Fernando me fait traverser la route vers l’hôtel de son ami, l’hôtel Montes où l’on m’installe dans une jolie petite chambre.
Après la douche froide de Huacachina, je profite enfin d’une douche bien chaude pendant au moins 30 minutes ! Ca fait du bien !
Je me repose un peu sur le lit devant la TV avant d’aller déambuler dans les rues de Nazca.

Ca n’est pas très grand mais les rues sont bien animées. La nuit venue je pars à la recherche de mon repas. Je tombe devant un stand qui sent rudement bon. Ils semblent avoir du poulet et des frites maisons. Miam !
Je m’installe à table et commande ce qui ressemble à du poulet.
C’est bien du poulet mais des gésiers de poulets, c’est mangeable mais ils sont assez durs donc je laisse rapidement, mais je suis repus !

La journée a été bien longue je file au lit à l’hôtel Montes. Demain ça sera les lignes de Nazca !!!

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Ce matin, Fernando m’a invité à prendre le petit déjeuner avant de partir à l’aérodrome de Nazca. Il a organisé mon vol car son groupe d’italiens va aussi observer les lignes du ciel.

On se dirige vers l’aérodrome dans la voiture de Fernando. Fernando me laisse au comptoir de la compagnie avec laquelle je vais voler.

C’est l’occasion d’une petite photo. :-)
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Apparemment il y a foule qui veut survoler les fameuses lignes de Nazca, et l’espace aérien est bien encombré. Pas grave je patiente devant un DVD reportage qui présente la civilisation de Nazca et émet des hypothèses sur la nature et l’utilisation des lignes. L’hypothèse la plus probable est que ces figures étaient destinées aux dieux (dans le ciel). Ces lignes auraient été parcourues par les habitants de manière à offrir l’image des lignes aux dieux. La vidéo montre une reconstitution grandeur nature par les habitants de Nazca, qui ont dû réaliser avec des outils rudimentaires une reproduction grandeur “lignes de Nazca” d’un dessin qui leur avait été donné en modèle.

Déjà presque 12h et je ne suis toujours pas monté dans l’avion. Ca commence à faire long! Je me dirige vers le comptoir pour prendre plus d’infos, on m’informe que le départ est imminent. Enfin !

On m’appelle à la porte d’embarquement comme dans un vrai aéroport ! Je vais voler avec 2 américains et 2 espagnoles. J’ai donné mon poids avant de partir, je sais pourquoi ! Ils nous assignent des places précises pour respecter l’équilibre de l’appareil !

L’avion, le voilà ! Un grand Cessna !
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Je m’installe et mets mon casque. C’est simplement un casque passager sans micro pour communiquer avec l’équipage.
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En piste l’appareil décolle rapidement. Aucun vent mais aucun problème au décollage.
On monte rapidement, puis l’avion se met à s’incliner très fortement. On approche la première figure, le cosmonaute !
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Puis ça s’enchaine. La baleine !
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Le singe !
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Le chien !
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Le colibri !
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L’araignée !
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Et en final le condor !
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Bon il y avait plein d’autres lignes, mais ça aurait fait trop de photos ! En plus on voit beaucoup mieux en vrai que ça ne rend sur les photos! Il faut venir !

Un petit aperçu des virages à grande inclinaison.
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Avant d’atterrir à l’aérodrome, une petite vue sur Nazca.
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L’atterrissage se fait sans encombre. Un petit coup de fil à Fernando et il vient me récupérer.

J’arrive à près de 14h à Nazca. Ce qui me laisse peu de temps entre faire mon sac et le laisser en dépôt chez Fernando, le déjeuner, la prise des billets de bus pour Arequipa et retourner chez Fernando pour le début de la visite guidée du cimetière Chauchillua de la civilisation Nazca.

Mais j’arrive à tout boucler dans les temps, avec en prime un billet “pas cher” sur Cruz del Sur pour Arequipa (j’ai pris le tarif “insoperable” qui baisse franchement le tarif des sièges situés en fond de bus).
15h30, c’est le RDV pour la visite du site Chauchillua, devant l’hôtel de Fernando. Un groupe d’italien m’accompagne ainsi qu’un couple de français.

On quitte rapidement la ville, passe devant l’aérodrome, puis on bifurque sur une route non asphaltée, en plein désert. On s’enfonce jusqu’à arriver à proximité d’une montagne.
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Les Chauchilluas enterraient leurs morts par famille et avec des objet de leur quotidien mais aussi des lamas qui les accompagnes dans leur voyages vers l’autre monde.
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Le site est truffé d’une multitude de tombent, seules certaines sont exposées, mais on voit bien au delà du site des os humains pour la plupart. A une époque, pendant une sècheresse sans précédent, les habitants de Nazca étaient autorisés à piller des tombes pour en retirer de l’argent et survivre. Depuis cette pratique est interdite. Mais il reste encore plein de tombes non encore explorées.

Tiens ! un barbecue avec des os de lamas ! Clignement d'œil
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Au petit musée jouxtant le site, on peut observer un momie bien conservée et même un momie d’enfant.
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Sur le chemin du retour, on croise un couple de Hubo, des chouettes du désert assez rares à observer apparemment.
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On a le droit également à un arrêt chez un orpailleur, qui en fait récupère l’or des objets d’électronique mis au rebut.
Ensuite direction un artisan portier qui réalise de superbes (et chers !) poterie d’imitation Nazcas et Mochicas.

Journée donc bien remplie, je retourne chez Fernando et décide de surfer un peu internet avant le départ de ce soir.

Là-bas je rencontre des argentins bien sympa avec lesquels je discute bien.
C’est un couple qui habitait aux USA l’année d’avant et qui est retourné en Argentine pour reprendre un commerce de famille. Ils habitent Cordoba, une ville située entre Buenos Aires et Mendoza en plein dans la pampa.
Ils ont un bus à 22h30 pour Cusco avec Cruz del Sur, Fernando les emmène au terminal.

Mon bus partant à 23h, je pars quelques minutes plus tard avec Fernando direction le terminal.

Je retrouve les argentins, et on poursuis la discussion, leur programme au Pérou, ce qu’ils font en Argentine, leur expérience d’accueil d’un CouchSurfeur qui s’est arrêté chez eux par hasard car il recherchait un logement, etc …

Au final on échange nos coordonnées, on sait jamais, si je passe par Cordoba ! Clignement d'œil

On m’appelle pour Arequipa.
Je m’installe confortablement dans ma place à l’arrière du bus. Il n’y pas grand monde et de la place de libre dans le bus, j’ai donc les 2 sièges pour moi. Cool !
Cruz del Sur propose un accès Wifi gratuit dans le bus, sympa. Je teste, ça fonctionne à l’arrêt à Nazca, mais dès qu’on commence à bouger, là plus rien. Mais bon sympa comme service, et compris dans le prix en plus !!

La route à l’air plutôt calme, toute droite. Demain je serais à Arequipa, où je connaitrais enfin Mirtha. Sourire