dimanche 31 juillet 2011

Sur le chemin de Tarapoto et Nuevo Cajamarca…

Débarqués sur le port de marchandise de Yurimaguas, nous montons dans une moto taxi qui nous mène au terminal de bus de la compagnie Gilmer (la même qui exploitait Eduardo VIII).

Le voyage Yurimaguas-Tarapoto coute S./13 pour 136km et environ 2h30 de trajet. Il y a un départ par heure depuis 5.00am jusqu’à 6.00pm, ça c’est de la fréquence.
La place dans le bus est réservé avec un numéro comme dans les trains chez nous !

Pause petit déjeuner dans un boui-boui voisin du terminal.

Le bus part à l’heure. Et le chauffeur annonce tout de suite la couleur avec une distribution de sac à vomi à l’entrée du bus !

A la différence d’Iquitos, le climat ici est légèrement plus sec mais la végétation est toujours aussi luxuriante. Progressivement le bus se rapproche de la Sierra qu’on aperçoit déjà au loin. Les montagnes arrivent !
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Nous passons un péage puis entrons dans une petite bourgade où j’achète des petits biscuits de Yucca. C’est pas mauvais mais un poil sec et gras.

La route commence ensuite à monter dans d’innombrables virages. La végétation se transforme et on voit apparaitre des grandes fougères arborescentes
Les précipices sont impressionnants, les virages se digèrent finalement assez bien et la route est plutôt en bonne état. Mon voisin de siège m’a dit que ça ne fait que depuis 3 ans que la route est complètement asphaltée.

Nous arrivons à Tarapoto vers 10h45.

Katalyna et Suzanna ont  une adresse d’hostal apparemment proche du centre. Je les accompagne. Le chauffeur de moto-taxi semble se perdre et n’a aucune idée de où peut se trouver l’Hostal. Finalement il nous dépose proche d’un hostal à proximité de la Plaza de Arma de Tarapoto. Hostal pourri, nous nous rendons sur la Plaza de Arma pour trouver l’office de tourisme qui malheureusement est fermée ce samedi.
Les filles finissent par trouver un hostal correct. Je les quitte pour trouver à manger et éventuellement un hostal accessible dans le coin.

Sur le chemin je me dit que je vais essayer de pousser un peu plus sur la route de Chachapoyas et en profiter pour m’arrêter à la source dont m’avaient parlé Maria et Victor Antonio sur le bateau.
Je cherche donc le terminal de combis pour pouvoir m’y rendre. En chemin je demande à un jeunot où se trouve cette station. On tape la discussion. Il est vendeur ambulant et propose des chaussettes, sous-vêtements, textiles, dans la rue. Il navigue apparemment pas mal au Pérou car projette de se rendre à Iquitos prochainement.
La station de combis est là. Le chemin pour aller à Tiuyacu doit être décomposer en plusieurs tronçons. Tarapoto-Moyobamba (S./13), Moyobamba-Rioja (S./2) et Rioja-Nuevo Cajamarca (S./2).

Le combi, qu’est-ce que c’est ?
C’est en fait un mini-van, dans lequel on met des sièges/banquettes, strapontins, pour remplir au maximum le véhicule de passagers.
Les chauffeurs font le plein dans les terminaux de combis jusqu’à être (sur) rempli. Les bagages voyagent sur le toît avec une sorte de bâche dessus et un filet.


Il faut arriver de préférence en début de remplissage de combis afin de ne pas se retrouver avec une place qui fera souffrir les grandes jambes!

Musique à fond, le combi se met en route. Le chauffeur a une conduite nerveuse, le code de la route est grandement ignoré mais ça semble être le cas pour la plupart des véhicules qu’on croise sur la route. Lignes blanches, stops, panneaux de signalement de dangers, sont grandement ignorés. Seuls les feux, et les dos d’âne sont prise en compte !

En quittant Tarapoto, on retrouve la montagne
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La route est asphaltée à peu près tout le long. Et quand il y a eu un affaissement, ici on s’embête pas à réparer, on indique que la route se rétréci et on met une barrière.
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Moyobamba après 2h30, Rioja après 20min et enfin Nuevo Cajamarca après 30min.
Passé Moyobamba, le paysage s’aplani, et les rizière font leur apparition.

A Nuevo Cajamarca, je chope une moto taxi pour aller au site de Tiuyacu, aux sources directement. Des gens se baignent à même la rivière et l’eau est d’un bleu vert profond.
L’accès aux site en lui même est interdit au mototaxi, il faut donc que je trouve un hostal dans le coin pour déposer mes affaires et revenir sur le site.
Le chauffeur de moto taxi me dépose dans un hostal où je trouve une chambre lugubre à S./15, mais de toute façon il n’y a pas d’autre hostal dans les environs.

Malheureusement le temps de me changer la pluie (tropicale) arrive avec de l’orage. Mon plan de retourner au site de Tiuyacu est mis à l’eau … d’autant que le site ferme prochainement.

L’heure du dîner arrive et j’arpente les rue non eclairée de la bourgade pour trouver un boui-boui ouvert qui me sert de la viande froide et du riz pour S./3,5. C’est correct mais froid. La tenancière m’informe que tout le village est à l’église (une sorte d’église advantiste, genre de secte qui diffuse aussi des messages par hauts-parleurs).

Je rentre à l’hostal et me réjoui de pouvoir prendre une douche. Je déchante vite en voyant que l’eau ne coule pas. Pas de douche après les 3 jours de bateaux ce soir ! Arf !!!

Demain direction Chachapoyas

samedi 30 juillet 2011

Bote people, la croisière ça m’use ! – Amazonie 2nde partie

Aujourd'hui c'est départ pour Yurimaguas, une ville située sur le fleuve Marañon à plusieurs centaines de kilomètres de Iquitos.
Le trajet est prévu de durer 3 jours, on verra bien !!!

Ce matin j'ai rendez vous à 10 h avec Mono pour visiter le marché de Belén, une ville pauvre au sud d'Iquitos. La pauvreté se voit à tous les endroits, en fait la ville est submergée par les eaux pendant la période humide. Donc pendant la saison sèche (en ce moment donc) on peut voir des rues étroites et des immondices à beaucoup d'endroits. La ville est fameuse pour son immense marché qui attire tous les paysans de la région. On y trouve tout ce qui est imaginable en nourriture comme en babioles.
On passe du singe, au porc, au poulet, aux tortues, aux œufs de tortues, au caïman, des tonnes de fruits, et plein de trucs made in China ou pas loin …

Je profite de cette balade pour m’acheter le hamac dont j’aurais besoin pour la longue croisière (S./35 + S./8 pour les 3m de bouts nécessaires pour l’accrocher !)

Sur le chemin du retour, je trouve une gamelle en plastique et un gobelet pour manger sur le bateau.
Je laisse Mono au centre ville pour aller au Port de Masusa acheter mon billet pour Yurimanguas. En 15min de moto taxi j’arrive dans ce qui est appelé à Iquitos “port” mais qui n’est en fait qu’une berge sale d’où les bateaux débarquent tant bien que mal. Dans le typique on fait fort là ! Le bateau s’appelle “EDUARDO VIII”
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Retour pour Iquitos où j’en profite pour me faire un “almuerzo” copieux à un petit resto recommandé par la réceptionnistes de mon hostal > Al Vuelo (au coin de Pevas et Codamine). Je suis repu d’une salade en entrée (des fibres !!) suivie d’une sorte de gombo géant farci de viande (Caihua Rellena) accompagné de riz. En refresco c’est jus de maracudja. Un vrai délice pour seulement S./7 !
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Une fois mangé, je me rends au Karma Café proche de la promenade d’Iquitos à côté du Monte Carlo. Je profite d’un accès gratuit à internet pour terminer les billets précédents et me délecter d’une part de cake et d’un grand café.

L’heure tourne rapidement et 16h approche, c’est l’heure où je dois récupérer mon linge lavé et séché pour S./5,7 (pour 2,6kg). Rapidement mis dans mon sac à dos, j’attrape une moto taxi pour me rendre au port de Masusa.

Apparemment il faut arriver en avance pour pouvoir avoir une place de hamac correcte (pas trop près du moteur arrière et au 2nd étage si possible).
Il y a déjà plus de monde que le matin, le 2nd étage est squatté par une groupe d’au moins 80 anglais affublés de T-sirts “BSES – Explorer”. Tant pis, je passe au 1er niveau où je trouve une place plutôt à l’arrière mais le bruit du moteur est supportable. C’est la cohue à la recherche de place pour son hamac, ça essaye de tasser mais certains ne se laissent pas faire. Mes voisins ont l’air sympas, on verra en cours de route.
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18h le départ s’annonce et il y a du monde à bord. J’apprends que le 1er repas du soir n’est pas inclus, tant pis je ferai la diète car avec tout ce qu’on mange au Pérou, je ne vais pas crever de faim !
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Le bateau quitte le port principal pour rejoindre le port de marchandises où il met près de 2h à charger. C’est long et ça ne fait que commencer !!
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La 1ere nuit se passe correctement. Il faut apprendre à apprivoiser son hamac, trouver la meilleure position, la meilleure inclinaison, toujours pouvoir bouger un peu les jambes, se redresser facilement, attraper aisément sa bouteille d’eau au sol sans avoir à se contorsionner, prendre appuie sur le sac à dos dessous pour pouvoir se balancer. Ca tombe bien, j’ai 3 journées à tuer dans mon hamac !

Le lendemain matin, Eduardo arrive à Nauta, une petite ville située à 140km d’Iquitos par la rivière (en comparaison c’est 1h30 de trajet en auto pour 110km par la route !).
Des gamins déambulent dans les allées entre les hamacs pour vendre journaux, fruits, boissons et autre nourriture.

Le petit déjeuner est servi peu de temps après l’arrêt à Nauta. C’est une sorte de breuvage épais à base de riz et d’épices accompagné de 2 mini sandwiches. Ca se laisse boire/manger.

La première journée est maussade, le temps est gris et lourd et les pages du bouquins défilent lentement mais surement. En fait les journées seront rythmées par les heures des repas.
Le midi et le soir c’est relativement semblable : riz uniquement pour commencer, après s’est ajoutée la banane plantain (sorte de banane verte qui cuite à une consistance de pomme de terre) puis les pâtes (oui en plus du riz et de la banane) et enfin la pomme de terre. Toute une histoire la cuisine sur le bateau, et riche en fibre !!!
A noter que la viande n’est pas absente quand même ! Il y a du poulet, et du poulet, et encore du poulet, et un truc qui ressemble à du porc et re du poulet.
La chance c’est d’avoir un morceau de poulet avec beaucoup de viande, car la plupart du temps on ronge surtout les os pour trouver la viande …

Quand je dis que les journées sont rythmées par les heures des repas c’est un peu faux, car il y a aussi les arrêts pour déposer des gens et en reprendre en cours de route, mais là c’est beaucoup moins régulier, ou en tout cas c’est beaucoup moins prévisible.
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J’ai la chance d’avoir des voisins sympas et qui engagent la conservation. En plus comme ils ne mangent presque pas la nourriture du bord, ils me donnent de temps à autres des choses un peu plus variées à manger.
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Victor Antonio et Maria
Ils habitent Iquitos et sont en congés un mois pour visiter la famille et voyager entre Yurimaguas, Tarapoto, Rioja, Chiclayo, etc …
Victor Antonio est ingénieur chimiste et s’occupe aujourd’hui des plans de défense civile en cas d’incidents.
Maria est rigolote et parfois j’ai du mal à la comprendre avec son accent de la Selva (le “j” se prononce un peu comme un “h” aspiré, le “d” a tendance à disparaitre). Elle a tout au long du voyage insisté pour que je prenne une banane par là, un peu de boisson gazeuse ici, des biscuits pour compléter le petit déj, un sandwich de saucisses.
J’ai eu de la chance !

Le 2nd jour a été long d’autant que j’ai terminé mon bouquin “C’était le Pérou” de Patrick Cauvin. Sympa comme petit livre, le Pérou arrive sur la 2nde partie mais ça passe bien ! Sourire

On retrouve le soleil et c’est l’occasion de bronzette sur le pont
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Quand le soleil tape un peu trop retour dans le hamac pour somnoler un peu en attendant le prochain repas.
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Les voisins en font de même.
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Nous passons à proximité d’installations pétrolières en plein milieu de l’AmazonieDSCF0199
C’est là, à San José de Sanatorio, qu’on laisse Sandrex Sanchez, un gars de 25ans avec qui j’ai tapé la discussion.
Il a voulu commencer des études d’ingénieur, mais faute de moyens il a du travailler dès 18ans. Il a une femme et 2 enfants (une petite de 8mois et un petit gars de 3 ans).
Il m’a raconté aussi son histoire, comment il est plus intéressant de travailler comme chauffeur de camion dans les champs de pétrole car ça paye bien (S./ 1500 par mois pour travailler quasiment 7jours/7, ça fait relativiser …).
Aussi l’histoire de son père qui a commencé à travailler en achetant un combi (sorte de mini van) et en l’utilisant comme taxi a fait grandir son business en en exploitant jusqu’à 7 en même temps, puis a pu investir dans un camion (plus rentable), etc … Sauf qu’apparemment, il s’est fait tuer à la frontière équatorienne de 3 balles dans la tête et une dans le cœur sans raison particulière.

Eduardo VIII égraine toujours les berges aussi chargé qu’au départ.
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Les gens montent et descendent.
Les Anglais sont descendus après le 2° jour dans la nuit, ça avait d’ailleurs créé un scandale (à juste titre) car lors des repas ils passaient avant tous les autres passagers, qui, médusés, ne comprenaient pas et les traitaient de “gringo”.

Le ciel se dégage de plus en plus et l’heure du coucher de soleil approche. Une occasion inespérée de “shooter” quelques photos.
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La nuit venue, le ciel laisse découvrir une abondance d’étoiles que j’ai rarement observée.
Un ciel d’hémisphère sud avec comme actrice principale la Croix du Sud, mais aussi la lune qui ici est mangée en croissant par le haut, on dirait un bonhomme qui sourit ! ^^
Une autre particularité, c’est la grand grande luminosité de la voie lactée. C’est vraiment impressionnant !

Je rencontre également deux filles, Katalina et Suzana, l’une Slovaque, l’autre Tchèque, qui apparemment vont faire le même parcours que j’envisage !

Le troisième jour devient pesant, on mange la même chose, les bouquins ont déjà été lus 2 fois ou plus, et le bateau semble ralentir à cause des bancs de sables qui régulièrement pose souci au capitaine.
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Heureusement le temps est encore au beau fixe, idéal pour la bronzette du pont supérieur.
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Des premiers échos annoncent une arrivée pour 20h (alors qu’au départ nous devions arriver le matin !), d’autres échos donnent 1h du matin le lendemain et même 3h à un autre moment.

La rivière s’est rétrécie, et le niveau de l’eau a bien baissé depuis Iquitos. Les berges sont sèches ce qui explique les bancs de sables et la lenteur d’Eduardo VIII.
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18h30 heure du repas et toujours pas de Yurimaguas en vue. Le repas est exceptionnellement un soupe de poulet. J’ai la chance d’avoir récupéré un bout bien charnu, j’en profite !

Finalement, la nuit tombée tout laisse à penser que la nuit se passera dans le hamac avec une possible arrivée au petit matin.

3h, Eduardo VIII arrive enfin à Yurimaguas !

Les transports ne commençant pas avant 5h (ce qui est très tôt), je reste dans mon hamac jusq’au petit matin. Suzana et Katalina font de même, ont prendra le même bus pour Tarapoto (la ville la plus proche avant un nœud de transport pour relier différents endroits).

6h45, Eduardo VII nous surprend en reprenant sa route. Etonnés, je demande au capitaine sa route. Il va simplement au port de marchandises de Yurimaguas. Ouf! ça n’allait pas encore recommencer !

Une croisière vraiment à expérimenter, si vous avez le temps, car c’est long, très long! mais ça permet de mieux connaitre les autochtones et de partager un peu de leur histoire.

mardi 26 juillet 2011

Iquitos et la réserve Pacaya Samiria - Amazonie - 1ère partie



Le levé est violent à 3h50 histoire de sécuriser le départ.
Je partage un taxi avec Christian qui rentre à Londres et termine son voyage de 3 semaines au Pérou.
S./20 pour le taxi !

A l'aéroport je stresse un peu car je suis limite en temps avant l'embarquement mais bon ça passe !
Dans la salle d'attente on voit des panneaux qui rassurent sur les risques de tremblements de terre :)
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L'avion a du retard mais bon j'ai tout mon temps et personne ne m'attend.
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Je vole sur Peruvian Airlines, une compagnie Low Cost mais avec un service nickel à bord (on a meme a manger et à boire gratuitement !
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Bon l'avion est un vieux Boeing 737 mais bon il tient la route et nous mène à Iquitos en 1h30.
A la descente de l'avion, c'est dépaysement total et surtout un soleil rayonnant et une humidité un peu étouffante.
Le sac récupéré, je prends un taxi qui m'emmène à mon Hostal "La casa de Samantha" pour S./15.
La chambre est correcte avec ventilateur, mais la salle de bain / toilettes est un peu limite mais bon, je connaîtrai pire sur mon trajet ! :-)
Je profite pour faire une petite sieste jusqu'à 12h !

Je parcours les rues délabrées d'Iquitos, enfin délabrées par rapport à Lima c'est un gros contraste, surtout la pauvreté se voit peu être plus et je suis souvent assailli de sollicitation pour acheté de l'artisanat local ou visiter la jungle.
Je préfère attendre la fin de journée pour négocier les prix.
En me rendant à l'agence Orlando Explorer j'ai trouvé un bon accueil , et j'en ai fait des agences !
Je négocie à S./190 la journée pour 4 jours et je pars le lendemain.
Et surprise, je voyage avec un couple Suisse Monia et Jérémie qui habite le Jura Suisse.

RDV pris à 7h le matin. "Mono" ou Edwin comme nom classique sera notre guide pour l'expédition.
Nous nous rendons par la route en taxi jusqu'à Nauta (au sud d'Iquitos) pour prendre notre bateau pour la parc de Pacaya-Samiria. "Puma" alias Manuel sera notre "motoriste" et nous conduira là-bas.
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En cours de chemin on passe devant des villages qui portent le nom de la date de leur établissement.
En voilà  un rigolo (ma date d'anniversaire !)
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Le chemin étant long on en profite pour prendre des photos rigolotes.
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Après presque 4 h de trajet nous arrivons à au check point de la réserve où l'on doit noter notre identité.
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Après encore une bonne demi heure nous atteignons "20 de Enero" le village avant notre campement.
Encore une dizaine de minutes et nous arrivons à Vista Alegre, un quartier de Buenos Aires, la communauté qui nous accueille. Le lodge qui devait nous accueillir à brulé la veille à cause d'un accident avec la bouteille de gaz. Un touriste avait éteint sa cigarette et avait en fait allumé un micro foyer qui s'est propagé à la bouteille de gaz qui a explosée. Résultat la maison est complètement détruite et le propriétaire semble annéanti.
Nous dormirons dans une case à proximité, avec Jérémie nous aidons à déplacer les feuilles qui serviront au toit. Je suis en eau j'en profite pour tenter la baignade dans le Yanayacu (la rivière qui passe en bas).
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Je ne fais que tremper les pied pour commencer, et les retire rapidement car je me fais croquer les orteils par les Pirañas ! Hostile la nature !

Là on a à gauche la rivière Yanayacu et à droite la rivière Pucate.
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Première photo de Potam' à la jungle
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Après avoir manger frugalement le déjeuner à presque 16h, nous allons à la rencontre de notre installation pour la nuit.
Monia et Jérémie camperont dans la case, et moi j'ai le droit à un hamac.
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qui réserve une petite surprise ...
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Une petite Tarentule qui nous avions déjà délogée en déplaçant les feuilles dans la case.

Nous partons pour une première excursion dans la jungle sur le chemin entre "Buenos Aires" et "20 de Enero".
Plantes médicinales, plante qui fourni de l'eau, cours de tressage d’éventail pour éloigner les moustiques, lucioles énormes qui volent et produisent une lumière intense (Luciernagas), bref un bel aperçu de ce qui nous attend !
Arrivé à la case, c'est ambiance tamisée avec cierges à même le sol qui nous attendent.
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Là on a profité pour faire de la peinture de nuit. Merci Jérémie pour cette superbe oeuvre !

Le lendemain on part à la rencontre des dauphins roses qui nous avons déjà aperçu la veille sur le chemin.
Pas de photo là dessus car trop difficiles à capter. On aperçoit aussi un paresseux au loin qui descend de son arbre. Seulement un oiseau passe dans l'objectif, enfin faut bien observer quand même !
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Géniale la balade avant le grand départ. Sauf qu'on se fait tremper avec une belle averse tropicale.

Après le petit déjeuner agrémenté de Arroz de la Selva (purée de banane "platano" aromatisée d'épices, d'oignons et d'oeufs, un régal !), d'oeufs au plat et de café, nous nous rendons dans la jungle profonde pour une véritable expédition !
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Fabien, Monia et Jérémie




Un bon 2 heures de bateaux, sur le chemin on croise des tonnes d'oiseaux, des perroquets Bleus et Jaunes, Rouges et Verts, des oiseaux qui pré-historiques (Chuchos), bref une merveille pour les yeux.
Arrivé au campement nous nous enfonçons dans la jungle, allons à la rencontre d'un arbre géant.
On utilise même les lianes pour se déplacer !
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Regardez, c'est vraiment un géant de la forêt !
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On voit ensuite plusieurs espèces de singes qui semblent nous observer : des capucins, des singes noirs, une autre espèces encore. Bref des animaux dans leur propre habitat sans interaction avec l'homme. Un pur bonheur !

On poursuit le chemin pour trouver des caïmans que nous ne trouverons pas finalement.
Tout le monde a faim et les jambes commencent à avoir du mal à avancer.
A l'arrivée (17h quand même!), du caïman au BBQ nous attend ! un vrai régal.
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On lève le camp à la nuit tombée, au moment où les moustiques se déchaînent pour nous piquer malgré le répulsif (parenthèse, répulsif qui fait fondre les plastiques !! , si, si c'est vrai, ma ceinture et ma montre en ont fait l'expérience !)
Le chemin de retour s'annonce long, mais rapidement, notre guide "Mono" aperçoit des yeux rouges à la surface de l'eau au loin. Il saisi la barque et s'éloigne du bateau.
On entend au loin qu'il vide la barque d'eau, puis arrive comme une fleur au bateau avec un beau spécimen de Caïman !
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Monia part aussi avec Mono et reviens avec un bébé caïman, sans trop faire la fière !!!

La soirée se termine plutôt tôt, arrivé au campement à 21h30, tout le monde ronfle rapidement.
Demain ça sera la dernière journée pour Monia et Jérémie.

Le lendemain, c'est pêche, avec Daniel (un fils de "Puma") et Israel (un fils d'Israel).
Sachet de viande en poche, canes à pêche improvisée avec un morceau de bois, nous tentons de pêcher depuis la river. Ca mord très rapidement, tellement rapidement que parfois il ne reste plus rien sur l'hameçon !
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On pêche du Piraña, du rouge, du blanc, du noir, du poisson qui ressemble à un mini requin.
Ca mord !
Et quand la réserve de viande a disparue, on fait de la "pate de pescado" avec les plus petits !
 La partie de pêche est plutôt pas mal, et Israel et Daniel nous ont bien aidés.
On en a même mangé le midi, mais comme ils étaient petits, ily avait pas mal d'arrêtes !

Le déjeuner pris, il est temps pour Monia et Jérémie de reprendre la direction d'Iquitos d'où ils s'envoleront comme ils l'espèrent vers Lima avant de rejoindre la côte Nord puis l'Equateur.
Bon voyages les petits Suisses !

Je reste l'après midi avec Mono, on se balade sur le chemin de 20 de Enero pour rejoindre la communauté.
Partie de Footbal et de Volleyball battent leur plein sur la place !
Le soir nous mangeons chez Israel et buvons quelques bières dans la soirée !
Sur le retour, nous croisons une grenouille énorme
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Le lendemain matin, je surprend un chien en train de puiser dans nos réserves, je dois me lever de mon hamac pour l'en déloger. Mono par la suite met en sécurité la nourriture dans la glacière.

Nous prenons le petit déjeuner chez Israel
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Israel m'emmène ensuite dans la forêt à proximité.
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On a pu observer mes petits singes noirs, des Chuchos, un Manco (sorte de chien de la jungle), un caïman.
La balde était super sympa.

A l'arrivée à la case, les papillons se regroupent toujours sur l'argile riche en sel sur la berge.
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Le départ est proche, les dernières photos sont prises avec toute la famille qui nous a accueillis.
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Finalement, la femme d'Israel nous accompagne avec leur fille et le petit dernier Alex.
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Dernier passage devant "20 de Enero"
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Et après 2h30 nous rejoignons Nauta sous un soleil de plomb !

Une expérience superbe, vraiment à recommander.

Le soir à Iquitos je rejoins un Hostal La Casona où pour S./45 je trouve une chambre plutôt correcte avec WC, douche (enfin !!!!!!, on pouvait pas prendre de douche dans la réserve, la case à touriste ayant été détruite) et TV.
Quelques bières avec "Mono" le soir et hop au lit !

mercredi 20 juillet 2011

Lima

Les presque 12 heures de vols passent comme une lettre à la Poste, l'avion est confortable (j'ai largement de la place pour les jambes), le dîner tardif est correct, et aucunes turbulences
.
Mon voisin de siège est italien (Dominico) et va justement dans le même quartier que moi à Lima, nous nous partagerons les frais de taxi !

On nous distribue les formulaires d'entrée sur le territoire péruvien pour le passage de la frontière et un autre formulaire pour la douane.
Arrivé à Lima à l'heure malgré le retard du départ, la brume envahie le sol.
Le passage de douane est plutôt rapide mais les bagages se font attendre.
Une des particularités des arrivées internationale de Lima est qu'il y a un check systématique du baggage que l'on a récupéré pours'assurer que nous en sommes bien les propriétaires.
De plus les douanes font une vérification aléatoire des baggages : on appuie sur un bouton et si c'est rouge nos valises sont fouillées de fond en comble.

J'ai appuyé et c'était vert, donc à moi Lima !

Le taxi est plutôt sympa, la loi du plus fort sur la route prime sur la sécurité !! Après quelques embouteillages le taxi longe la Costa Verde avant de rejoindre mon Hostal "Barranco Backpacker's Inn" dans le quartier de Barranco (S./20 le trajet).

Je suis reçu très poliement malgré l'heure matinal et m'installe dans ma chambre "avec vue sur mer". Petite sieste, sous la douche et hop je pars à la découverte de Lima.


Je suis mis rapidement dans l'ambiance locale en prenant le Métropolitano, sorte de bus à voie dédiée qui m’amène au centre historique de Lima en 30 minutes.
Je déambule dans les rues la matinée autour de la Plaza de Arma où d'ailleurs un concert au Palais du gouvernement se déroule devant la foule.
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Le midi je trouve une petite Chifa pas mauvaise du tout  où je goute pour la première fois au Ceviche (sorte de poisson/crustacés marinés froid mais pas mauvais du tout).
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L'après midi je décide de marcher jusqu'au quartier de Miraflores par l'Avenue Arrequipa, bon à ne pas refaire car le trafic local de minibus polluant étouffe vite les bronches, te qui plus est c'est très long ! Plus de 12km ...
J'arrive presque à la nuit tombée à Miraflores, ce quartier est digne d'un quartier "américain" avec des bars et des boutiques à tous les coins de rues, des immeubles assez haut, mais le climat de vie semble sympa.
Direction Larcomar (une sorte de complexe commercial qui surplombe l'océan) mais làbas rien d'intéressatn si ce n'est le bureau d'i-Peru qui me donne quelques bronchures sur les coin que je souhaite visiter.

Retour vers Barranco en bus (ça c'est une histoire ! car les bus ne sont pas clairement identifiés et ils sont la plupart du temps bondés !).
Je dîne dans un petite Chifa qui me sert une soupe de poulet correcte mais bourrative et un plat froid dégeulasse. Je n'y retournerai pas ça c'est clair !
Au lit de bon heure car le jet lag est quand même là !

Le lendemain matin du monde est arrivé dans ma chambre, un anglais qui vit en Espagne et une étudiante de Cambridge qui va passé 6 semaines dans la jungle de Manu près de Cusco.
Je propose qu'ils m'accompagnent dans la visite que j'entreprend de faire aujourd'hui. L'anglais ayant des problème d'avions, il ne se joindra pas.

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Après un petit détour par le centre historique pour prendre en photo Potam', nous nous dirigreons vers le Musée Larco Herraro en bus locaux.
C'est folklorique comme déplacement mais ça vaut le coup et les gens ont toujours été d'une gentillesse pour aider à trouver le chemin.
Le musée de Larco Herraro est vraiment somptueux et retrace les différentes phases et l'histoire des peuplements du Pérou.
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Les pièces sont d'une extrême qualité et la présentation les met très bien en valeur.

Après un tour dans une chifa de poulet direction le musée National Archéologique et Anthropologie. Pour le rejoindre ça a été aussi une épopée mais la gentillesse des gens nous a guidé vers le fameux musée.
Le musée National Archéologique et Anthropologie reprend en partie ce que l'on peut voir au musée Larco mais en beaucoup moins bien présenté et de plus d'une façon plutôt désordonnée.

Après avoir fait une paire de kilomètre pour trouver une poste, taxi direction Barranco et l'auberge de jeunesse.

Je décide de me poser une peu pour trouver ma prochaine destination, car Lima est sympa mais étouffante, et j'ai hâte d'aller dans la Jungle.
Je trouve un billet d'avion pour Iquitos à 86$ que je m'empresse de prendre, la nuit va être courte car le départ est à 6h20, moins une heure pour l'enregistrement, moins une heure pour le taxi ...

Ca fera un levé à 4h ... Arf !

lundi 18 juillet 2011

Madrid avant le départ pour l’Amérique du sud !

Dur réveil le matin pour prendre la direction de l’aéroport de Santander.

La pluie a fait sa disparition pour laisser place à un temps gris et quelques rayons de soleil rasant.

A Madrid, il fait beau et chaud, idéal pour aller parcourir le musée de la Reine Sofia.

Je descends au terminus de la navette de l’aéroport à la gare d’Atocha (gare de l’AVE – Alta Velocidad, le TGV espagnol).

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Direction le musée à quelques mètres de la gare.

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Le musée de la Reina Sofia est le musée de Madrid qui abrite une grande collection de Picasso avec notamment Guernica, et quelques Goya, Miro, mais aussi des expositions temporaires.

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Ce deuxième jour dans la capitale espagnole confirme bien son intérêt, car le temps est passé très vite.

Déjà l’heure de se rendre à Barajas pour monter dans l’avion qui me conduira à Lima, avec pas moins de 12h de vol …

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