Le voyage Yurimaguas-Tarapoto coute S./13 pour 136km et environ 2h30 de trajet. Il y a un départ par heure depuis 5.00am jusqu’à 6.00pm, ça c’est de la fréquence.
La place dans le bus est réservé avec un numéro comme dans les trains chez nous !
Pause petit déjeuner dans un boui-boui voisin du terminal.
Le bus part à l’heure. Et le chauffeur annonce tout de suite la couleur avec une distribution de sac à vomi à l’entrée du bus !
A la différence d’Iquitos, le climat ici est légèrement plus sec mais la végétation est toujours aussi luxuriante. Progressivement le bus se rapproche de la Sierra qu’on aperçoit déjà au loin. Les montagnes arrivent !
Nous passons un péage puis entrons dans une petite bourgade où j’achète des petits biscuits de Yucca. C’est pas mauvais mais un poil sec et gras.
La route commence ensuite à monter dans d’innombrables virages. La végétation se transforme et on voit apparaitre des grandes fougères arborescentes
Les précipices sont impressionnants, les virages se digèrent finalement assez bien et la route est plutôt en bonne état. Mon voisin de siège m’a dit que ça ne fait que depuis 3 ans que la route est complètement asphaltée.
Nous arrivons à Tarapoto vers 10h45.
Katalyna et Suzanna ont une adresse d’hostal apparemment proche du centre. Je les accompagne. Le chauffeur de moto-taxi semble se perdre et n’a aucune idée de où peut se trouver l’Hostal. Finalement il nous dépose proche d’un hostal à proximité de la Plaza de Arma de Tarapoto. Hostal pourri, nous nous rendons sur la Plaza de Arma pour trouver l’office de tourisme qui malheureusement est fermée ce samedi.
Les filles finissent par trouver un hostal correct. Je les quitte pour trouver à manger et éventuellement un hostal accessible dans le coin.
Sur le chemin je me dit que je vais essayer de pousser un peu plus sur la route de Chachapoyas et en profiter pour m’arrêter à la source dont m’avaient parlé Maria et Victor Antonio sur le bateau.
Je cherche donc le terminal de combis pour pouvoir m’y rendre. En chemin je demande à un jeunot où se trouve cette station. On tape la discussion. Il est vendeur ambulant et propose des chaussettes, sous-vêtements, textiles, dans la rue. Il navigue apparemment pas mal au Pérou car projette de se rendre à Iquitos prochainement.
La station de combis est là. Le chemin pour aller à Tiuyacu doit être décomposer en plusieurs tronçons. Tarapoto-Moyobamba (S./13), Moyobamba-Rioja (S./2) et Rioja-Nuevo Cajamarca (S./2).
Le combi, qu’est-ce que c’est ?
C’est en fait un mini-van, dans lequel on met des sièges/banquettes, strapontins, pour remplir au maximum le véhicule de passagers.
Les chauffeurs font le plein dans les terminaux de combis jusqu’à être (sur) rempli. Les bagages voyagent sur le toît avec une sorte de bâche dessus et un filet.
Il faut arriver de préférence en début de remplissage de combis afin de ne pas se retrouver avec une place qui fera souffrir les grandes jambes!
Musique à fond, le combi se met en route. Le chauffeur a une conduite nerveuse, le code de la route est grandement ignoré mais ça semble être le cas pour la plupart des véhicules qu’on croise sur la route. Lignes blanches, stops, panneaux de signalement de dangers, sont grandement ignorés. Seuls les feux, et les dos d’âne sont prise en compte !
En quittant Tarapoto, on retrouve la montagne
La route est asphaltée à peu près tout le long. Et quand il y a eu un affaissement, ici on s’embête pas à réparer, on indique que la route se rétréci et on met une barrière.
Moyobamba après 2h30, Rioja après 20min et enfin Nuevo Cajamarca après 30min.
Passé Moyobamba, le paysage s’aplani, et les rizière font leur apparition.
A Nuevo Cajamarca, je chope une moto taxi pour aller au site de Tiuyacu, aux sources directement. Des gens se baignent à même la rivière et l’eau est d’un bleu vert profond.
L’accès aux site en lui même est interdit au mototaxi, il faut donc que je trouve un hostal dans le coin pour déposer mes affaires et revenir sur le site.
Le chauffeur de moto taxi me dépose dans un hostal où je trouve une chambre lugubre à S./15, mais de toute façon il n’y a pas d’autre hostal dans les environs.
Malheureusement le temps de me changer la pluie (tropicale) arrive avec de l’orage. Mon plan de retourner au site de Tiuyacu est mis à l’eau … d’autant que le site ferme prochainement.
L’heure du dîner arrive et j’arpente les rue non eclairée de la bourgade pour trouver un boui-boui ouvert qui me sert de la viande froide et du riz pour S./3,5. C’est correct mais froid. La tenancière m’informe que tout le village est à l’église (une sorte d’église advantiste, genre de secte qui diffuse aussi des messages par hauts-parleurs).
Je rentre à l’hostal et me réjoui de pouvoir prendre une douche. Je déchante vite en voyant que l’eau ne coule pas. Pas de douche après les 3 jours de bateaux ce soir ! Arf !!!
Demain direction Chachapoyas